Vers une société apaisée : sortir du cycle de la peur et de la docilité
Depuis quelques années, nous vivons dans une société marquée par des crises successives, alimentant une spirale de peur et d’incertitude. La pandémie de COVID-19 a profondément bouleversé nos vies, imposant des restrictions qui, avec le recul, semblent avoir été excessives dans certains cas. L’isolement, la méfiance envers autrui et la détérioration des liens sociaux ont laissé des séquelles durables. Aujourd’hui, alors que nous avons appris à vivre avec le virus, une autre réalité s’impose : d’autres approches, plus équilibrées, auraient pu être envisagées pour préserver à la fois la santé publique et la cohésion sociale.
Mais la crise sanitaire n’a été que la première d’une longue série. La finance, l’énergie, l’environnement… Les secousses s’enchaînent, nous laissant à peine le temps de souffler. La pollution aux PFAS, invisible et insidieuse, menace notre santé et notre environnement, révélant une fois encore les failles d’un système où les intérêts économiques priment sur le bien commun.
Dernière en date, la guerre en Ukraine, qui dure maintenant depuis trois ans, a mis en lumière l’impuissance de l’Europe sur la scène diplomatique. Spectateurs plus qu’acteurs, nous avons vu les tensions s’exacerber tandis que les solutions diplomatiques semblaient reléguées au second plan. Désormais, le revirement stratégique des États-Unis pousse à accélérer les négociations, mais pourquoi a-t-il fallu attendre si longtemps ? L’Europe répond en s’armant toujours plus, mais contre qui, finalement ? Cette logique alimente un climat de terreur, où la peur devient un outil de contrôle, un mécanisme qui rend les citoyens dociles face aux décisions qui leur échappent.
Face à cette accumulation de crises, une question fondamentale se pose : comment sortir de ce cercle vicieux ? La réponse ne réside pas dans la course aux armements, ni dans l’adoption de mesures autoritaires sous prétexte de sécurité ou de stabilité. Elle réside dans un changement profond de paradigme. Nous devons exiger de nos dirigeants une approche fondée sur la diplomatie, le dialogue, la coopération et le partage des ressources.
L’humanité ne peut s’épanouir dans un monde où la peur est omniprésente. Pour protéger notre environnement, nos sociétés et nos générations futures, nous devons favoriser une vision harmonieuse du développement, où la recherche du bien commun prime sur les intérêts économiques ou géopolitiques à court terme. Il est urgent de remettre en avant des valeurs de solidarité, de respect et de compréhension mutuelle.
Ne laissons pas la peur dicter nos vies. Exigeons des solutions fondées sur la raison, l’humanité et la volonté sincère de bâtir un avenir plus juste et équilibré.